Ils font bientôt la rencontre d'Ulysse et Helène... Capturés par les Sioux à leur arrivée dans l'ouest, Tony et Doug essayent d'échapper au massacre lors de la destitution du Général Custer... Projetés dans le pénitencier de l'Ile du Diable, Tony et Doug sont considérés comme des prisonniers en fuite... Tony et Doug sont projetés dans le Paris de 1789, au temps de la Révolution Française. Tout ceci est antédiluvien au possible et passablement fauché mais surtout… Génialissime. Quelques inexactitudes historiques demeurent, notamment le fait que l'île du diable ait été un bagne politique à l'époque de Dreyfus, c'est l'arrivée de celui-ci qui lui redonne cette ancienne fonction (entre temps elle était devenu léproserie). Mais de ce fait, il n'avait jamais vu le jour et ne pouvait donc avoir tué son ancêtre, donc il existait à nouveau... Hormis une bagarre contre des espions japonais, fort bien menée par Tony et Doug au sein d'un entrepôt, le reste de l'histoire comporte moins d'intérêt, entre démêlés de nos deux voyageurs avec les Nippons, qui les prennent pour des espions, et scènes finales de guerre assez banales. Sans doute était-il plus facile d'inventer des personnages pour cette guerre moins connue que pour la guerre d'indépendance, dont les faits et les participants sont tellement populaires que l'insertion de tout personnage de fiction aurait parue totalement incongrue. L'action maintient un tempo élevé au fil des rebondissements et revêt l'intensité propre aux films d'évasion. Ici, le risque s'avère nul puisque le génial Carroll O'Connor se retrouve face à lui-même. Une série de science-fiction savoureusement nostalgique, créée par Irwin Allen, spécialiste du genre, et adaptée du roman de Murray Leinster «Twists in Time». Nous rencontrons le reste de l'équipe, dont ce bon vieux Tony (à la différence de Robert Colbert, James Darren est franchement mauvais) mais surtout de la magnifique Ann, à qui Lee Meriwether apporte sa grande beauté. Signalons que AU CŒUR DU TEMPS avait failli renaître en 2002, et qu’un pilote extrêmement convaincant, mais peut-être un peu trop sombre, avait été réalisé, sans que la Fox décide d’y donner suite. Tony et Doug le pourchassent à travers le temps... Machiavel est projeté sur le champ de bataille de Gettysburg en 1860, en pleine guerre civile. Du coup, le scénario est assez simpliste, moins toutefois que les décors. On s'amuse franchement devant les outrances du personnage, mais aussi le métier du comédien. LA DERNIÈRE PATROUILLE (THE LAST PATROL). C'est alors que dans un renversement de situation totalement à la Ramirez, on découvre que le sauvage parle lui couramment l'anglais. Rendez-vous avec hier (Rendezvous with Yesterday) 2. Toujours soucieux d'efficacité, les Américains sont doués pour recycler les bons scénarios d'une série à l'autre, sous des formes légèrement différentes, mais avec parfois les mêmes acteurs. Force est de constater que ce qui est vu comme de la barbarie par l'équipe du complexe Tic-Toc s'exerce encore au XXIème siècle aux Etats-Unis, mais plus en France. Au premier rang des péripéties captivantes, l'expérience de conditionnement menée sur Doug par le médecin nazi. Rendez-vous avec hier (Rendezvous with Yesterday), 2. Le cliché du Français petit, râblé et coiffé d'un béret a la vie dure. Ici, Doug et Tony se retrouvent fort heureusement du côté des Grecs. La série remplit ainsi plus que jamais pertinemment son rôle de bel album historique. En quelque sorte, c'est le pendant dans la « vraie vie » de la conquête du temps dans la fiction : mêmes projets coûteux et démesurés, déployés surtout pour la gloriole, car finalement les voyages sur la Lune se révèleront tellement décevants qu'ils seront abandonnés dès les années 70. Ce qui ressort, c'est la multiplication des réussites en tous domaines. Profitons de l'occasion d'admirer les superbes décors de la base et de la salle du Chronogyre, la suite de la série se centrera sur la seule console de ce dernier. Cela fait terriblement studio, d'autant que la photographie n'arrange rien. La saison 1 de Au Coeur du Temps est composée de 30 épisodes. Les vedettes invitées Torin Thatcher et Ellen McRae remplissent fort bien leur contrat dans les rôles du savant et de sa fille. Débute alors une série de passages obligés du voyage temporel : les renseignements datant l'action au détour d'une conversation (autre option que le poncif du journal), la révélation de l'évènement en cours, alias le Titanic, avec le roulement de tambour qui va bien et Tony tentant de convaincre un capitane incrédule que le cauchemar a déjà commencé. Malgré les contraintes du tournage en studio, le drame se voit mis en scène avec force. L'avion du sénateur se pose en plein désert. Personnellement, sachant qu'un volcan énorme est le point d'exploser, je ne perdrais pas des heures à savoir si c'est maintenant ou dans trois jours, je commencerais à courir. La saison 1 a été diffusée entre le 9 septembre 1966 et le 7 avril 1967 soit pendant 210 jours. La date et l'heure citées sont exactes, l'explosion finale du volcan a bien eu lieu le 27 août 1883 à dix heures et deux minutes. Même pas le moindre petit transfert à sensation, ni invité-surprise ni éclipse de temps, rien d'original. La guerre entre Indiens et Yankees est le nouveau point de chute spatio-temporel de Tony et Doug, impuissants à endiguer la ferveur destructrice des deux camps. Le sauvage qui revient trois fois à la charge pour le sacrifice, quand il se décide à le pratiquer, l'effet est assez émoussé et prévisible. De plus le nostalgique retrouvera avec plaisir les uniformes de Zorro dans les impressionnantes images de film (bizarrement les Mexicains pilonnent à l'artillerie alors que leurs troupes sont déjà au contact). Au cœur du temps (The Time Tunnel) est une série télévisée américaine en trente épisodes de cinquante minutes, créée par Irwin Allen d'après un roman de Murray Leinster, et diffusée entre le 9 septembre 1966 et le 7 avril 1967 sur le réseau ABC.. En France, la série a été diffusée aux trois-quarts à partir du 29 octobre 1967 sur la deuxième chaîne de l'ORTF. L'impact de The Last Patrol se voit limité par l'usage de décors en studio assez évidents, mais on finit par l'oublier quelque peu, d 'autant que les recours à des extraits de film se montrent plus fluides qu'à l'ordinaire. Les effets électromagnétiques et gravifiques de la comète se manifestant au sein de la salle de commandes nous valent également un brillant suspense, où les personnalités de chacun se voient parfaitement mises en valeur. Ils passent la totalité de l'épisode avec le visage noirci de charbon, à un point tel qu'on a l'impression de regarder Germinal et non Au cœur du temps... Heureusement, cette histoire se termine dès la 41ème minute avec la scène de transfert de Tony à l'entrée du complexe Tic-Toc, mais dix ans trop tôt, issue de la version longue du pilote, qui avait été coupée au montage définitif, et se retrouve insérée entre les inepties astro-minières et les scènes de présentation de l'épisode suivant, en l'espèce Pearl Harbour. Le versant Chronogyre se montre plus incisif encore, avec la mise en place définitive du décor sur un tempo agréablement nerveux, ce qui n'empêche pas un joyeux jargon scientifique, très Sixties lui aussi. Mais ca va exploser, ça c'est sûr (exactement comme le chômage en France, ça va baisser, ça c'est sûr, mais etc.). L'épisode se caractérise par une absence totale de reprise de film (Papillon se situe quelques années devant) mais que l'on se rassure pour le porte monnaie des producteurs, ils se rattrapent en recyclant tout bonnement le décor de l'inénarrable aventure du Krakatoa. Évidemment, Kirk, Ray, Ann et consorts n'ont pas eu le temps de le voir, mais découvrent son message par la suite et comprennent qu'ils ont été victimes de cette « éclipse de temps ». Mais l'éruption avait commencé bien avant, et dès la journée de la veille, un nuage de poussières avait plongé les environs dans le noir. Il se révèle que des Anglais sont là (des Anglais sont toujours là), mais seulement  depuis une semaine, la méthode Assimil était rudement efficace à l'époque, les amis. Les inserts se montrent répétitifs et les décors évidents. Cette aventure plaisante constitue un exemple éclatant de ces méthodes puisqu'en cette année 1966, les séries Les mystères de l'Ouest et Au cœur du temps voient un de leurs épisodes se dérouler au bagne français de l'île du Diable, et qu'on y retrouve à chaque fois Théodore Marcuse et Fred Carson dans le rôle des gardiens ! A posteriori, les leçons de droits de l'homme données par les Américains, c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité, et on peut en déduire que, si le général Kirk et la sensible Ann MacGregor sont encore vivants de nos jours, ils doivent être horrifiés par la tournure qu'a pris leur pays... Toutefois, l'engagement historique contestable n'empêche pas cet épisode d'atteindre une qualité globale tout à fait satisfaisante, grâce à son scénario à rebondissements, à la qualité de l'intrigue et à son interprétation inspirée. L'histoire du personnage embastillé avant la révolution pour avoir voulu… Défendre la Reine (sic), c'est aussi fort de café. On frémit toutefois devant le manque de prise en compte des répercussions possibles, mais c'est le choix général de la série que de considérer le passé comme intangible. Mais One Way to the Moon nous séduit également par ses innombrables naïvetés hautement divertissantes, afférentes au voyage spécial. De manière particulièrement divertissante, on retrouve ici les clichés habituels des séries américaines sur les Anglais, obligatoirement fourbes, imbus d'eux mêmes et snobs. Où vont-ils, que font-ils ? Tony, qui a grandi sur cette île, se rencontre bientôt lui-même, alors qu'il était enfant... Tony et Doug sont projetés à la Nouvelle Orléans, en 1812, peu avant une bataille. Ce général introduit un effet temporel judicieux, de plus sans que, pour une fois, l'absence de paradoxe temporel pose problème. AU COEUR DU TEMPS (1966/1967) Saison 1 Présentation du guide des épisodes de la série Au Coeur du Temps Par Christophe Dordain James Darren et Robert Colbert sont Au Coeur du Temps. Il semble que, même en 1966, on aurait pu faire nettement mieux. Le Chemin de la lune (One Way to the Moon), 4. Et si tel était le cas, comment Ainsley aurait-il pu prévoir l'instant précis où le phénomène allait se produire ? L'analyse de la situation est fort juste puisqu'elle correspond à une réalité, celle de la conquête de l'espace : initialement, les Russes possédaient une longueur d'avance sur les Américains, mais leur système bureaucratique sclérosé les a fait échouer là où les Américains ont fini par réussir.