Cependant, la finesse des traits de la jeune fille que Gérard Dou a prise pour modèle évoque bien plus un jeu de séduction que les formes puissamment charnelles, et l'attitude apaisée de celle de Vermeer. Celui-ci protège sa robe rouge, dont la lourdeur des plis verticaux suggère une étoffe grossière, sûrement de laine. En effet, à l’origine « une laitière » était une personne qui livrait le lait à domicile en provenance de la ferme. 5 étoiles sur 5 (261) 261 avis. Ce même effet entre zones de flou au premier plan, et zone de netteté où se situe le centre d'attention du regard du personnage mis en scène est nettement visible dans La Dentellière[45], et met en relief la minutie et la finesse avec laquelle les deux fils tirés par la dentellière sont peints par Vermeer, mais aussi sont traités par la jeune femme penchée sur son ouvrage. ». Huile sur bois, 36 × 27 cm, musée du Louvre, Paris. van Vries l'achète alors pour le compte de Lucretia Johanna van Winter, qui possédait déjà, depuis l'héritage de son père en 1807, La Ruelle. Le sol : la chaufferette, la plinthe en faïence, La controverse lors de l'acquisition du tableau par le Rijksmuseum en 1908, L'exposition « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre » au Louvre en 2017, Articles consacrés à Vermeer et sa technique. La célébrité de Vermeer, notamment depuis la redécouverte de l'ensemble de son œuvre au milieu du XIXe siècle[41], tient pour une bonne part à son traitement original, délicat et mesuré, de la lumière, et qui s'oppose aux violents effets de clair-obscur de l'autre grand maître du XVIIe siècle, Rembrandt. La cuisinière de Gérard Dou, en effet, interpelle directement le spectateur en levant les yeux vers lui, et ce regard peut être interprété comme une invitation impudique à venir partager, non seulement le repas qu'elle prépare, mais aussi ses appas, à la différence de la laitière concentrée sur son ouvrage, les yeux baissés, ignorant ce qui l'entoure. Le lait coule de la cruche dans ce plat en un mince filet torsadé et translucide, suggérant la consistance crémeuse du liquide. La cruche ventrue, qui bascule dans l'axe du spectateur, offre une vision quasi frontale de la forme circulaire de son ouverture, dont les rebords présentent des traits et touches de blanc qui évoquent aussi bien le lait coulant du bec que la lumière qui s'y reflète. Pour des raisons de stratégie internationale, la marque Chambourcy a définitivement disparu des emballages en 1996 au profit de Nestlé. Elle porte, un large tablier bleu outremer, noué à la taille, qu'elle a relevé en partie vers sa droite. À la mort de celui-ci en 1695, quarante tableaux, dont les vingt et un Vermeer autrefois acquis par van Ruijven, sont vendus aux enchères. Les personnages représentés appartiennent à la bourgeoisie riche ou à l'aristocratie de l'époque. Dans leur Histoire de la peinture flamande, depuis le XVIIe siècle publiée en 1816, Roeland van Eynden et Adriaan van der Willigen décrivent, à l'article « Vermeer », le peintre en ces termes : « On pourrait également appeler Johannes Vermeer le Titien de l'école hollandaise des peintres contemporains. La Laitière - Johannes Vermeer - A4 Mini Print/Poster badgemagic. On pourrait dire que ses tableaux sont des natures mortes comportant des figures humaines. Son buste est enserré dans un corsage jaune chamois fermement attaché au milieu de sa poitrine, ce qui souligne la robustesse de sa corpulence. Le nom de la marque, qui figurait sur le catalogue du groupe Nestlé, remonte aux années 1870. Choix du format de reproduction sur mesure. Image HD sur GOOGLE ARTS & CULTURE . Sur cette table, Vermeer a minutieusement agencé les différents objets de façon à suggérer le désordre relatif d'un travail en cours. Les touches d'ocre clair, de brun et brun rougeâtre, de gris verdâtre et de blanc, de même que les coups de brosse, sont nettement visibles, et donnent au détail du visage un relief quasi sculpté dans la matière. Mais ce titre n'est pas exact car une laitière est une personne qui livre à domicile le lait en … Toujours aux Pays-Bas, La cuisinière de Gabriel Metsu (1629-1667) cherche également par le regard à se lier à l'observateur. En 1635 [1], Van Loo part s’installer à Amsterdam, où il est le contemporain, entre autres, de Rembrandt, Frans Hals et Bartholomeus Van der Helst.En 1643, il épouse la sœur du peintre Martinus Lengele, Anna ; le couple aura six enfants [5]. L'angle inférieur gauche du cadre est occupé, au premier plan, par une table recouverte d'une nappe bleue, unie, sur laquelle reposent des pièces de vaisselle et des aliments traités en nature morte. Et l'obscurité, la saleté et le désordre de l'intérieur de La Servante hollandaise sont plus explicites que les discrets indices — éraflures du mur du fond, carreau cassé de la fenêtre, traces d'humidité sous cette même fenêtre, voire baguette de la chaufferette cassée, au sol — venant perturber l'impression première d'ordre et de silence humble qui se dégage du lieu de la laitière. Sans se rapporter à l'iconographie religieuse, cette scène du genre pourrait aussi faire l'éloge des valeurs de la classe des domestiques, de l'humilité et de l'assiduité au travail, par opposition à la classe des maîtres, plus souvent en proie à la tentation. Des serviteurs sont donc présents au domicile et le peintre peut les observer avec le regard propre aux grands artistes. Car Vermeer ne peint pas à proprement parler une « laitière », mais bien une jeune servante qui s'applique, ponctuellement, à verser du lait pour confectionner un plat, et qui possède toute la fraîcheur et la sensualité — involontaires ? Cette oeuvre est intemporelle d'un point de vue scénique. Jean-Siméon Chardin. Il faut donc y voir, moins le résultat positif d'une observation, qu'un effet subjectif du peintre. Enfin, juste devant la laitière est posé un plat de grès circulaire à double anse, dans lequel le lait est transvasé, et qui était traditionnellement destiné à la cuisson au four[3]. Merci beaucoup !! D'où un arrière-plan très dépouillé, que le peintre a cependant voulu très fidèle. La calidad de su trabajo le dio el Harry Suffrin, un premio publicidad. Elle désignait, essentiellement sous son équivalent anglais Milkmaid, une marque de lait concentré de l'Anglo-Swiss Condensed Milk Co., qui disparut progressivement à partir de 1905, lors de son rachat par Nestlé. Le genre était tombé en relative désuétude au milieu du XVIIe siècle, sans être complètement abandonné, comme en témoignent La Cuisinière de Gabriel Metsu (v. 1657-1667, huile sur toile, 40 × 33 cm, Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid, et surtout La Cuisinière hollandaise de Gérard Dou (vers 1635-40, huile sur bois, 36 × 27,4 cm, Paris, Musée du Louvre), dont l'axe frontal de représentation de la cruche, et la position des mains de la servante rappellent fortement La Laitière[28]. L'oeuvre d'art reproduction et copie du tableau La Laitière, huile sur toile de Jan Vermeer van Delft livré en tant que reproduction imprimée sur toile, avec ou sans verni, imprimée sur des papiers de grande qualité. Les scènes d'intérieur de Vermeer se situent presque toujours dans une pièce au sol carrelé, richement décorée de rideaux et de tableaux. Pieter de Hooch est sans doute le peintre néerlandais le plus proche de Vermeer. Arthur Wheelock cependant[5] relève un certain nombre de manipulations de la part de Vermeer : outre le trait de blanc qui souligne le contour droit de la laitière, il fait aussi remarquer que le côté dans la lumière de la laitière se détache sur l'ombre du mur, alors que son côté dans l'ombre, de façon illogique, est présenté sur la zone la plus lumineuse du fond — selon des motivations plus expressives que réalistes. Les coutures de ce corsage, rouges, restent assez grossières. Elle a enfilé des morsmouwen[3], pièces de cuir amovibles destinées à protéger l'avant-bras des manches de la chemise, peintes dans un brun rehaussé de bleu donnant des nuances verdâtres, et dans un bleu plus franc pour les doublures. Juste au-dessus de lui, et en partie coupé par le haut du tableau, un cadre de bois noir, représenté en raccourci, laisse à peine entrevoir une surface réfléchissante matérialisée par un mince filet de peinture plus claire, et qui représente peut-être un miroir. And our reaction is "What is she thinking? Il est baptisé le 31 octobre 1632, dans la Nouvelle Église de Delft. En montrant une servante au travail, dans un intérieur humble, le tableau appartient aux scènes de genre, un genre alors en vogue dans la Hollande du XVIe siècle. Une filiale du groupe multinational Nestlé a utilisé l'image pour illustrer une marque préalablement déposée et qui portait précisément le nom La Laitière. Des touches de blanc permettent de souligner les reflets lumineux. Il est de fait qu'on a devant ces tableaux la sensation de quelque chose de miraculeux. Les détails de l'espace représenté contredisent en outre l'impression première de blancheur immaculée procurée par le mur du fond. La jeune fille est concentrée sur sa tâche qui représente son quotidien, son mode de vie simple et paisible. De même, la plinthe que l'on aperçoit dans l'angle inférieur droit est en faïence de Delft, ville natale de Vermeer où il passa toute sa vie. On pourrait aussi y voir un message moralisateur, prévenant la jeune femme des tentations amoureuses, que le vagabond désigne le mari absent ou un homme qu'elle rencontrera bientôt au hasard des routes[39]. Eric Bietry-Rivierre, "La Laitière de Vermeer à la loupe". Pieter De Hooch. Johannes vermeer la laitière La Laitière, c.1660 - Johannes Vermeer - WikiArt.or . Johannes Vermeer, La Jeune Fille à la perle (détail), vers 1665, 44 x 39 cm, huile sur toile, Mauritshuis, La Haye À la fin de sa vie, Vermeer est accablé par les problèmes financiers. Le petit tableau de Gérard Dou (1613-1675), peintre néerlandais, joue également sur le clair-obscur. New York, The Metropolitan Museum of Art, Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, site « essentialvermeer » de Jonathan Janson consacré à l'œuvre de Vermeer, Lire l'extrait en ligne sur le site www.essentielvermeer.com, Blaise Ducos, "Conférences et colloques, «La Laitière» de Johannes Vermeer", https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Laitière&oldid=179376156, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des bases relatives aux beaux-arts, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Albert Blankert,"Vermeer de Delft", Encyclopédie Universalis. suggère l'humilité du milieu dans lequel évolue la laitière — ou de l'espace qui lui est assigné par ses maîtres. Comme le fait remarquer Ernst Gombrich dans son Histoire de l'Art, « Il est assez malaisé d'expliquer pourquoi ces images si simples et si modestes comptent parmi les plus grands chef-d'œuvre de toute la peinture. Les hypothèses sont donc fragiles, d'autant plus fragile que le dernier carreau est, de façon manifeste, volontairement peint de manière à rester illisible[12]. Mais La Laitière est surtout réputée pour illustrer de façon spectaculaire un aspect tout particulier de la technique de Vermeer, qui figure sur les objets des halos lumineux par une juxtaposition de petits points de peinture. Si Vermeer a pu s'inspirer de ce dernier tableau, force est de constater que les impressions suscitées par ces deux œuvres sont loin d'être identiques. Cet artifice de composition permet d'accentuer l'impression de présence du personnage. Vieille faisant cuire ses œufs (1618). Il est de fait qu'on a devant ces tableaux la sensation de quelque chose de miraculeux. Dans La Laitière, la source lumineuse provient de la fenêtre à gauche — en hors-champ — et vient frapper d'une vive clarté la coiffe blanche, le front et une aile du nez, ainsi que le corsage jaune de la laitière, de même que la droite du mur du fond. Ces portraits de cuisinières évoluant au milieu d'une profusion de nourriture, à la sensualité souvent suggestive, comportaient volontiers une portée moralisatrice, dénonçant les excès en général, et ceux de la chair en particulier. La laitière (v. 1660) Huile sur toile, 45,5 × 41 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. La Laitière et les autres toiles sont par conséquent acquises pour trouver en 1908 leur place au Rijksmuseum d'Amsterdam, où elles sont encore actuellement exposés[58]. Si aucune allusion explicite n'est faite à La Laitière dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, pourtant très marqué par la référence à Vermeer, une « belle fille » que rencontre le narrateur à Balbec, dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs, d'abord de la voiture de Mme de Villeparisis, puis dans les couloirs du Grand Hôtel, et qui exerce précisément le métier de laitière, pourrait s'y référer[61] : « Une [belle fille] pourtant se trouva repasser sous mes yeux, dans des conditions telles que je crus que je pourrais la connaître comme je voudrais. Ni l'habituel dallage en damier des intérieurs bourgeois, ni les solives du plafond — ici absentes — ne permettent d'estimer la profondeur de la pièce. Mais ce sont les couleurs qui font tout le charme de cette nature morte : trois nuances de bleu pour la cruche, la nappe et l'étoffe posée sur la table, dégradés d'ocre et de brun pour le pain, le panier d'osier et les récipients en terre cuite. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Huile sur toile, 40 × 33,7 cm, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid. ", Selon Eddy de Jongh (« Réalisme et réalisme apparent dans la peinture hollandaise au, L'expression est de Théophile Thoré-Burger, « Van der Meer de Delft, (, which also gives the figure a slightly radiant quality, L'Allégorie de la Tempérance est décrite en ces termes par Adam von Bartsch dans son. Par cette « irradiation de lumière[46] », Vermeer propose donc une autre forme de connaissance, propre à la peinture, et qui renvoie moins aux qualités intrinsèques, intérieures, des objets et des êtres qu'il représente, qu'à leurs propriétés picturales, de couleur, de texture, de réflexion lumineuse. Pour Daniel Arasse[47], la substitution de la carte de géographie par un simple mur blanc, pure « surface de peinture[48] » où se reflète uniquement la lumière, dépasse les motivations d'ordre réaliste ou sociologique. Le modèle utilisé par Vermeer reste inidentifié. Quant à voir dans le geste de la servante qui « soutient son pichet avec un soin maternel » des « connotations incontestablement sexuelles[23] », dans la cruche renversée une allusion métaphorique à l'anatomie féminine — comme dans La Servante hollandaise de Gérard Dou[12] —, ou encore dans la vitre brisée de la fenêtre le symbole d'une virginité perdue[38], il n'y a qu'un pas que certains osent franchir — avec toutes les précautions d'usage cependant. Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer ou Vermeer de Delft , baptisé à Delft le 31 octobre 1632, et inhumé dans cette même ville le 15 décembre 1675, est un peintre baroque néerlandais (Provinces-Unies). À y bien regarder, cette surface n'est pas totalement uniforme : on distingue, çà et là, clous plantés, ou trous de clous arrachés révélant la brique rouge derrière le plâtre, comme autant de signes faisant le récit discret de l'histoire du lieu[9]. Le regard poétique de l'artiste sur la réalité quotidienne la transforme et lui donne une portée universelle. Rijksmuseum, Amsterdam. Au 19e siècle, Honoré Daumier (1808-1879), célèbre pour ses caricatures, a également composé des tableaux réalistes comme cette blanchisseuse. Le premier est la fameuse Laitière, autrefois dans la collection restreinte, mais choisie avec soin de feu Jan Jacob de Bruijn [...], aujourd'hui dans la célèbre collection de feu M. van Winter, à Amsterdam[54]. Au moment où il peint cette toile, la vie de Vermeer est plutôt confortable puisqu'il a épousé en 1653 Catharina Bolnes, issue d'un milieu de riches commerçants. A peu près à la même époque que La Laitière, il réalise une Femme épluchant des pommes. — d'une femme en âge d'être mariée. [...] Bien qu'on ne puisse guère prétendre [les] expliquer, [...] ils nous font voir d'un œil neuf la beauté tranquille d'une scène familière[2]. ». Au Rijksmusem d'Amsterdam, le titre néerlandais Het melkmeisje (La laitière) figure bien à côté du tableau avec sa traduction en anglais (The milkmaid). Le personnage de la laitière comporte une dimension maternelle, nourricière évidente. En effet, le point de fuite situe le regard idéal du spectateur dans la partie supérieure de la toile, ce qui a pour effet de légèrement monumentaliser le personnage pris ainsi en vue de dessous, en contre-plongée. Couleurs et lumière sont traités avec un soin extrême. Par contraste avec la table du premier plan, surchargée, jouant sur des effets de clair-obscur, le mur du fond, qui occupe la quasi-totalité de l'arrière-plan, est blanc, nu, et présente, selon une diagonale approximative tombant de la fenêtre, une ligne de partage entre ombre et lumière beaucoup plus atténuée. La laitière Œuvre unique de Johannes Vermeer sur les femmes de la classe modeste, la Laitière est un des grands chefs-d’œuvre de l’artiste. Bonjour, votre analyse m'a beaucoup aidée à rédiger l'exposé sur la Laitière. Le tableau est exposé au musée du Louvre du 22 février au 22 mai 2017. D'où un arrière-plan très dépouillé, que le peintre a cependant voulu très fidèle. Une profonde quiétude se dégage du personnage comme de toute la composition. Dans cet angle sont accrochés un panier d'osier tressé et un récipient en laiton ou en cuivre. En 1618, le tout jeune Diego Vélasquez (il a 19 ans) peint une Vieille faisant cuire ses œufs le situant déjà au niveau des maîtres de la lumière et du clair-obscur. Unique tableau de Vermeer prenant comme sujet principal une femme d'humble condition (il traitera le sujet féminin sous d'autres aspects, notamment avec La Jeune Fille à la Perle), cette scène de genre suggère le calme et la tranquillité des travaux domestiques dans l'atmosphère saine et paisible d'une encoignure de pièce. Size: 4515.2939453125KB. Albert Blankert, « L'Œuvre de Vermeer dans son temps », in Gilles Aillaud et alii, 1986, Een Meyd die Melk uytgiet, uytnemende gœt, Pour reprendre le titre de la conférence de Walter Liedtke, «, Vermeer's Masterpiece The Milkmaid : Discreet Object of Desire, [...] mit dem Zitronengelb um das pralle Melkmeisje herum genug, das ihr kräftig um Brust und Hüften liegt wie eine unbefangene Hand, Comme le note Arthur Wheelock, cité par Rodney Nevitt Jr., « Vermeer and the Question of Love », in, « La qualité la plus prodigieuse de Vermeer [...], c'est la qualité de la lumière», Théophile Thoré-Bürger, « Van der Meer de Delft (, the circles of confusion, diffused circles of light that form around unfocused specular highlights in the camera obscura image, « [...] A bare map of the incidence of light, Het vermaerde Melkmeysje, door Vermeer van delft, konsting, A woman pouring milk from one vessel to another, Het is krachtig van kleur, stout van behandeling, en bet best van dezen Meester, men even zoowel JOHANNES VERMEER den TITIAAN der moderne Schilders van de Hollandiche School noemen mag; van wege zijne krachtige kleuren en gemackelijke penfeelsbehandeling. Il faut d'abord être capable de poétiser le monde par l'esprit, puis de concrétiser l'image avec la peinture. Sur le mur du fond, suspendu à un autre clou, se trouve un seau, de laiton ou de cuivre, à la bande supérieure ouvragée. Il reflète le côté droit de la pièce, que le cadre ne dévoile pas, mais, parallèle à l'axe de vision du spectateur, il ne donne à celui-ci aucune information supplémentaire sur le hors-champ. Huile sur toile, 71 × 54 cm, Wallace Collection, Londres. Pour les broderies personnalisées, comptez environ 3 semaines. Si l'usage de la camera obscura par Vermeer est aujourd'hui largement reconnu, l'idée d'une simple reproduction d'un effet visuel, obtenu à l'aide d'un accessoire scientifique, a été contestée[45]. Le motif du carreau le plus à droite n'est pas identifiable[12]. Une chaufferette[11], dont le couvercle supérieur est percé de neuf trous, est posée à terre. La Blanchisseuse (1735). À la différence de l'élégant damier noir et blanc recouvrant les sols des intérieurs bourgeois, celui-ci est traité dans un brun rougeâtre uniforme, plancher pour les uns, tomettes de terre cuite pour les autres, et plus vraisemblablement encore, simplement fait de terre battue. L’illustratrice : Florence Koenig. Au 17e siècle, le premier titre du tableau était Une servante versant du lait. L'instant fixé sur la toile est comme suspendu, à la manière d'un instantané. Quand, en 1866, le journaliste et historien d'art français, Théophile Thoré publie (sous le pseudonyme de William Bürger) trois articles dans la Gazette des beaux-arts pour faire redécouvrir à ses compatriotes l'œuvre de celui qu'il nomme le « Sphinx de Delft », il accorde une attention toute particulière à La Laitière, qui l'avait déjà ébloui en 1848, avec La Ruelle, dans la collection particulière de M. Six van Hillegom[55]. Johannes Vermeer (1632-1675) est un peintre néerlandais baroque. Dans le roman publié en 2000, La Jeune Fille à la perle, qui raconte l'histoire d'une jeune servante employée par Vermeer et qui s'éprend de celui-ci, Tracy Chevalier imagine — à la suite de l'étude de John Michael Montias — que la femme du tableau est Tanneke, une autre servante du peintre et de sa femme, et qui est très flattée de l'honneur que lui fait son maître en la choisissant pour modèle. Ainsi, Le mur situé derrière la laitière comporte des clous destinés à accrocher des objets et des trous de clous a… Huile sur toile, 45,5 × 41 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. A maidservant pours milk, entirely absorbed in her work. Selon une déposition devant notaire datant de 1663 effectuée par Tanneke et Gerrit, citée par Mickael Montias. En Yale continuó sus estudios de pintura, así como de arquitectura e historia del arte. johannes vermeer la laitière la laitière. merci pour cette analyse détailler, elle ma bien aidée. This "old-fashioned" yogurt didn’t launch using Vermeer’s painting, but adopted the image for a television advert and poster campaign in 1974. Les guerres de 1672 ont tari les revenus fonciers de sa belle-famille, mais aussi provoqué la … Les deux motifs de la plinthe ont également permis[12] d'échafauder un ingénieux scénario qui viendrait rendre compte des sentiments de la laitière : celle-ci s'abîmerait dans une rêverie songeuse, le cœur rempli d'amour pour son mari absent, figuré le voyageur, visé par Cupidon. Les couleurs sont audacieusement juxtaposées, presque sans mélange. Cette dernière était en effet couramment associée au désir dans la mesure où elle réchauffait, non seulement les pieds, mais aussi les dessous féminins. Allez petit indice, vous l’avez déjà croisée au … Le succès de La laitière ne s'est jamais démenti chez les amateurs d'art, même lorsque Vermeer était oublié, car le tableau atteint à l'universel. Le contraste des couleurs chaudes et froides et la maîtrise des reflets lumineux provenant de la fenêtre font de ce premier plan un élément essentiel de la composition tant sur le plan esthétique que sémantique. Rien de tel ici, car, bien entendu, la laitière travaille dans une cuisine ou une arrière-cuisine. La laitière est mise en valeur, classiquement, par sa position au centre de la toile : l'attache de son corsage correspond à la verticale médiane du tableau, alors que les diagonales se coupent à l'intersection de la verticale matérialisée par cette attache et de l'horizontale du bord supérieur du tablier bleu. Douceur maternelle, tradition et savoir-faire, La Laitière de Johannes Vermeer incarne à merveille le yaourt «à l'ancienne» lancé par Chambourcy en 1973. Le tableau est exposé au musée du Louvre du 22 février au 22 mai 2017. Depuis 2006, la marque fait partie de la coentreprise entre les groupes Nestlé et Lactalis, Lactalis Nestlé Produits Frais. L'œuvre compte parmi les plus célèbres de Vermeer, et même de l'histoire de la peinture — son utilisation à des fins commerciales n'étant sûrement pas étrangère à sa grande popularité en France. C'est une extraordinaire combinaison d'un fondu enveloppant avec une rigoureuse précision qui donne à ses meilleurs ouvrages une résonance unique. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Nestle’s yoghurt brand La Laitière was first launched in 1973 after a product manager at Chambourcy (the original owners of the brand) proposed the idea for a whole milk yoghurt in a glass jar. Depuis 1979, l'œuvre figure également sur l'étiquette du pot de verre comme un argument d'authenticité, de tradition et de savoir-faire. Évitant tout contraste brutal, Vermeer avait l'art d'adoucir les contours sans compromettre en rien la fermeté, la solidité de l'objet. Oeuvre : La Laitière, 1658, Rijksmuseum, Amsterdam. La Laitière (Het melkmeisje ou De melkmeid en néerlandais) est un tableau de Johannes Vermeer, dit Vermeer de Delft (huile sur toile, 45,5 × 41 cm), peint vers 1658, et exposé depuis 1908 au Rijksmuseum d'Amsterdam. Chaque détail y est traité avec une grande attention, avec beaucoup de méticolosité. " Tout homme peut dire véritablement ; mais dire ordonnément, prudemment et suffisamment, peu d’hommes le peuvent." Le tableau de Vermeer reste néanmoins toujours associé aux produits La Laitière, dont la gamme s'est diversifiée depuis 1989 (yaourt aromatisés, crèmes desserts, gâteaux de riz, flans pâtissiers, glaces...)[65]. La lumière tombe de la fenêtre sur le visage de la servante et sur son avant-bras, guidant le regard du spectateur vers le lait qui se déverse. Niveau : cycles 2 et 3. Ils nous font voir d'un œil neuf la beauté tranquille d'une scène familière ; ils suggèrent puissamment d'impression reçue par le peintre devant une douce lumière ravivant de son flux l'éclat d'une étoffe. La magie du chef-d'œuvre tient dans la réussite de ce passage de la représentation à la réalisation. Après le mariage de celle-ci, les deux tableaux entreront dans la collection de Hendrik Six van Hillegom, et resteront dans la famille Six jusqu'en 1907. Ce réalisme ne doit pas faire oublier que Vermeer élabora avec soin sa composition, de manière à donner au tableau toute sa valeur esthétique et émotionnelle. Six van Vromade en 1905, les trente-neuf tableaux de sa succession mis en vente sont achetés par la « Société Rembrandt », association œuvrant pour le mécénat en faveur des musées hollandais. Huile sur bois, 49 × 33,5 cm, Musée d'Orsay, Paris. En su último año en la universidad, se convirtió en director de arte, y más tarde jefe de redacción, de la revista de humor Spartan. La Laitière (Het melkmeisje ou De melkmeid en néerlandais) est un tableau de Johannes Vermeer, dit Vermeer de Delft (huile sur toile, 45,5 × 41 cm), peint vers 1658, et exposé depuis 1908 au Rijksmuseum d'Amsterdam[1]. Une femme, représentée au milieu de la toile, est en habit de servante. Selon Walter Liedtke, conservateur du département des peintures européennes du Metropolitan Museum of Art de New York, il serait en effet touché, notamment auprès du grand public, par un « effet Mona Lisa » : si l'on cherche habituellement à savoir pourquoi la Joconde sourit, on ne peut s'empêcher, à propos de La Laitière, de se demander : « À quoi pense-t-elle ?»[13]. Au 20e siècle, les spécialistes du marketing ont perçu toute l'attractivité de cette laitière. Cette image, pouvant être perçue comme une vanité, fut utilisée par d’autres artistes du Siècle d’or néerlandais[25]. En effet, ces cercles de confusion n'existent que sur des surfaces réfléchissantes, métalliques ou mouillées, non sur des surfaces absorbantes telles que la croûte d'un pain. Michel de Montaigne. À Amsterdam – dont Van Loo acquiert les droits de bourgeoisie en 1652 [1] –, la famille vit sur le Rozengracht, dans le quartier du Jordaan. Mémoire de recherche de l'université du Québec à Montréal, Sandra Deslandes "Les stratégies visuelles chez Vermeer ou le paradoxe du spectateur". Merci ! À la suite de Thoré-Burger, l'œuvre de Vermeer est redécouverte, notamment par Jules et Edmond de Goncourt, qui, dans leur Journal, mettent l'accent sur les talents de coloriste du peintre, sachant rendre les textures de la nature morte avec une sensualité qui le rapproche de Chardin : « Un maître diantrement original que Van der Meer. C'est ainsi qu'une reproduction de la laitière de Vermeer figure désormais sur l'emballage de nombreux produits à base de lait. Huile sur bois, 171 × 85 cm, Musei di Strada Nuova, Gênes. Par un côté ouvert, on distingue à l'intérieur de celle-ci une urne de terre cuite, rouge, à anse, destinée à recevoir les braises. Diego Vélasquez. [...] Je me disais que ces rencontres me faisaient trouver encore plus beau un monde qui fait ainsi croître sur toutes les routes campagnardes des fleurs à la fois singulières et communes, trésors fugitifs de la journée, aubaines de la promenade, dont les circonstances contingentes qui ne se reproduiraient peut-être pas toujours m'avaient seules empêché de profiter, et qui donnent un goût nouveau à la vie[62]. La Laitière apparaît alors, associée au yaourt, lors d'une campagne d'affichage et d'abribus, et, animée, dans un spot publicitaire télévisé diffusé en 1974, s'achevant sur le slogan suivant : « La Laitière, un chef-d'œuvre de Chambourcy ».